36 HEURES POUR SE REMETTRE EN FORME : UN TOUT PETIT EFFORT ET
AUCUN RISQUE
Plus la santé est présentée comme un amalgame de techniques, de produits miracles
ou de découvertes éphémères, toutes plus prometteuses les unes que les autres,
et plus on a envie de renouer avec de vraies valeurs. Le jeûne en est une, mais
il fait un peu peur. Il y a pourtant une manière de faire seulement «
l'expérience du jeûne » et qui ne nécessite que très peu d'efforts : le jeûne
de 36 heures.
Manger sans arrêt : illogique
Le jeûne est aujourd'hui montré du doigt comme une « technique » dépassée,
inutile et surtout dangereuse, mettant un organisme souffrant en opposition à
ce pour quoi il serait programmé : manger. L'observation des mammifères
indique bien, en effet, qu'ils passent une partie de leur temps quotidien à
manger, mais pas tout leur temps...
Dans toutes les sciences biologiques, de la molécule et de la cellule jusqu’à
l’échelle de la planète et même de l’univers, la notion de rythme est
omnipotente : la reproduction de la cellule (mitose, méiose), le rythme
cardiaque (je pulse, je me repose), le rythme circadien du jour et de la nuit
(activité, sommeil), la croissance du printemps et la fructification de
l’automne…
L’alimentation répond elle aussi à cette règle. La nuit, nous ne mangeons
pas (en général) et, au petit-déjeuner du matin, nous « dé-jeûnons ».
Dans des conditions optimales, ce rythme pourrait suffire, mais il est loin
d'être suffisant lorsque l'on consomme, comme l'être humain, d'importantes
quantités de protéines et de sucres et des aliments de toutes natures deux ou
trois fois par jour... Tous les organismes ont besoin d'un repos digestif,
et tous les animaux le pratiquent sans se contraindre, tous sauf nous !
Le jeûne court de 36 heures
Le jeûne est un phénomène très logique, une mise au repos de l’activité
digestive avec tous les avantages et les bienfaits qui en découlent.
Rappelons quelques éléments au sujet du processus de la digestion. Sur un plan
calorique, l'écart entre les calories dépensées pour digérer et celles que l'on
tire de la digestion de ces aliments est très faible. Exemple : pour un grand
nombre d’aliments, il faut dépenser 95 calories pour en obtenir 100 ! Pendant
ce temps, l’organisme acidifie ses intestins, génère des sous-produits de la
digestion et des toxines et diffère sa surveillance immunitaire au prorata de
l’importance des aliments à digérer.
Un jeûne bien conduit permettra donc dans un premier temps de désacidifier le
terrain, de nettoyer la lumière intestinale, de mettre au repos les organes
digestifs et le processus de l’assimilation intestinale. En stoppant
ponctuellement l’activité enzymatique et en suspendant temporairement la
réaction de nombreuses chaînes métaboliques, le système repère plus aisément
une multitude de mécanismes en déséquilibre et rétablit une cohérence avec
d’autant plus de vitalité que le jeûne a été bien vécu.
C’est alors que la reprise de l’alimentation doit passer par une surveillance
de la qualité nutritionnelle afin d’apporter à l’organisme ce qu’il attend avec
intérêt : des oligo-éléments et des vitamines en synergie entre elles qui
constituent un aliment sain et vivant (crudités, levain, enzymes…).
Comment jeûner ?
Le plus important est de prendre conscience des peurs liées à l’alimentation :
« Si je ne mange pas, mais je risque de… mourir ! »
La réponse est bien simple et demande simplement d’observer le fonctionnement
de notre propre corps : si le matin on « dé-jeûne », il suffit tout simplement
d’allonger cette période de jeûne nocturne.
Souvent, je conseille de choisir un jour de la semaine pour jeûner, selon ce
qui vous arrange. Exemple : le mardi. Cela signifie que l'on va allonger le
jeûne de la nuit du mardi au mercredi.
Ce soir-là...
Vous avez choisi votre jour ? Parfait. Bien entendu, « faire des
réserves » irait à l’encontre de notre logique qui vise à ce que la digestion
soit de plus en plus légère pour qu’un autre processus s’enclenche le plus vite
possible après. Ce mauvais réflexe ne ferait qu’allonger la période de
digestion dudit repas au détriment de la période de repos qui doit lui
succéder.
Ce soir-là (le mardi, dans notre exemple), dînez tôt et, si possible, en ne
mélangeant pas trop les types d'aliments. Mais pas de restriction. Buvez
normalement.
Le matin au réveil, vous avez donc déjà parcouru un quart du chemin. Sautez le
petit-déjeuner en ne buvant que de la tisane (voir plus bas). Sautez aussi le
déjeuner... C'est là qu'il vaut mieux avoir commencé une promenade !
Le soir, mangez si vous n'y tenez plus. Vous avez fait un jeûne de 36
heures, ou presque...
Beaucoup de personnes souhaitent avoir quelque chose qui puisse les aider à
vaincre cette peur de « n’avoir rien à manger ». Un complexe de plantes* pris
en infusion et bu au cours de la journée consacrée au jeûne aidera non
seulement la personne à surmonter cette peur, mais soutiendra en parallèle
l’organisme dans sa chasse aux toxines. De l’astragale pour l’immunité et la
gestion de la sensation du froid, des feuilles de myrtille pour le pancréas, du
chardon-Marie, de l’aspérule et de la marjolaine pour accompagner l’effort du
foie.
Ce petit assortiment se combine avec de la rhodiola, du kudzu et de la griffonia sous forme de
gélules pour éviter des réactions de faim ponctuelles et optimiser le drainage
général.
Le vrai jeûne de 36 heures, c’est :
Mais vous n'êtes pas obligé d'y
parvenir tout de suite.
J’ai pu entendre un grand nombre de témoignages sur les bienfaits du jeûne de
36 heures, à commencer par la sensation de paix intérieure, de sérénité et de
bonheur, passé le stade de la peur. Souvent, on me rapporte des améliorations
du sommeil, les inflammations articulaires sont diminuées. Enfin, et c’est là
je pense que les bienfaits sont les plus plaisants, face à une maladie
infectieuse, alors qu’on voudrait nourrir l’organisme pour qu’il soit mieux à
même se défendre, le jeûne apporte la différence dans la lutte contre le
microbe. Bien des angines, des rhinites ou des maladies virales telles la
grippe ou la varicelle chez l’adulte sont maîtrisées en un temps plus court que
d’ordinaire. Signe que le jeûne fait aussi se reposer l’horloge biologique.
L’eau ne remplace pas l’aliment
L’absorption de l’eau pendant une période de jeûne n’a pas pour but de
remplacer les aliments. Elle est tout simplement nécessaire pour favoriser la
mise au repos et le drainage corporel. Chercher à remplacer les aliments par un
substitut quelconque témoigne d’une incompréhension de la logique du jeûne et
cache souvent une peur profonde d’être mis à mal par l’absence de toute
nourriture.
Préférer une eau de source faiblement minéralisée et boire de façon répétée de
petites quantités plutôt que des quantités importantes et trop occasionnellement
dans la journée.
Il n’y a pas de norme quant aux quantités nécessaires à boire. Mieux vaut
écouter sa soif et boire en fonction, mais globalement on peut recommander de
boire au moins un litre à un litre et demi au cours la journée.
Jeûne ou mono-diète ?
On compare souvent la méthode du jeûne aux mono-diètes. Elles sont pourtant
fondamentalement différentes. Malgré l’apparence d’une réduction alimentaire,
la mono-diète n’offre pas un repos digestif total, puisqu’elle maintient, avec
la prise d’un seul aliment, une activité digestive, donc une sécrétion
d’enzymes digestifs et un métabolisme d’assimilation qui en découle.
Les mono-diètes possèdent des intérêts thérapeutiques et des bienfaits
incontestables, mais elles ne peuvent être rapprochées d’un jeûne. Dans un
jeûne, seule l’eau pure sera prise à volonté.
* Tisane pour jeûner (bio) - 95 g
Jean-François
Astier