LE SOUFRE, NOUS EN MANQUONS TOUS
Personne ne conteste plus aujourd'hui que le soufre constitue l'un des cinq
ou six minéraux les plus importants pour le vivant. Pour l'être humain, sa
présence est tout simplement vitale. Pourquoi ? Parce qu’il permet le transport
de l'oxygène à travers la membrane cellulaire. Il y a donc une relation directe
entre le manque de soufre dans l'organisme et l'inaptitude des cellules à
s’oxygéner et à se régénérer sainement. On ne peut pas plus vital...
Le soufre est pourtant un poison mortel pour l’homme (les composés soufrés
rejetés par l’industrie par exemple ont de graves effets neurologiques: ils
perturbent la circulation sanguine, la respiration, la digestion…). Mais c'est
sous forme de sulfate qu'il est essentiel à son métabolisme. Sous cette forme,
il est le composant de plusieurs acides aminés qui permettent le transport de
l’oxygène nécessaire au renouvellement cellulaire. Ces acides aminés soufrés
sont très abondants au niveau de la peau, des cheveux, des ongles, dans le
mucus, à la surface et à l’intérieur des cellules. Ils sont également
nécessaires à la constitution des os, des tendons, des articulations et des
dents.
À l’instar du silicium, le soufre à l’état naturel (tel qu’on le trouve aux
abords des volcans) n’est pas assimilable par l’organisme. Il est donc
totalement inefficace, voire nuisible. Comme pour le silicium, l’homme ne peut
profiter du soufre que s’il est devenu « organique », c’est-à-dire qu’il a été
préalablement transformé en sulfate par des végétaux.
Comme il y a du soufre partout dans le sol, beaucoup de végétaux contiennent ce
soufre devenu sulfate, donc organique (poireaux, asperges, ciboulette,
échalotes, ail, oignons, radis noir, algues, soja, lentilles, haricots secs… en
sont richement pourvus).
En cascade, on peut également en trouver dans beaucoup de produits animaux (lait, viande, œufs, fruits de mer). Dans les eaux minérales (Hépar ou Contrex), les sulfates sont issus du lessivage de gisements salifères (gypse) d’âge secondaire ou tertiaire.
Depuis la nuit des temps, les êtres vivants ont donc trouvé tout le soufre dont ils avaient besoin dans leur nourriture et n’en ont jamais manqué. Mais au cours de ces trente dernières années, on a constaté pourtant dans les populations des pays développés l’apparition d’une importante carence en soufre. D’où vient-elle ? Des pesticides, affirment certains scientifiques. Il pourrait en effet y avoir une relation de cause à effet entre les engrais chimiques et la disparition du soufre dans notre alimentation.
Avant 1954, date à laquelle le gouvernement américain autorisa l’utilisation d’engrais chimiques, les carences en soufre étaient très rares. Il est aujourd’hui prouvé que des engrais comme le nitrate et le sulfate d’ammonium tendent à détruire le cycle du soufre. Mais il n’y a pas que les pesticides. Le raffinage de la plupart des produits d’alimentation appauvrit grandement leur apport en soufre. Dorénavant, il apparaît que l’alimentation moderne, même équilibrée, ne suffit plus à satisfaire nos besoins.
Mais il y a un autre aspect fondamental: à la différence de la plante qui peut stocker le soufre, l’humain en est fonctionnellement incapable. Ce soufre symbiotiquement indispensable à notre vie n’est disponible que dans notre alimentation végétale, et nous avons besoin d'apports permanents.
Enfin, rappelons que, dès 1920, Otto Warburg avait effectué des études comparatives sur le cancer à la fois chez les plantes et chez l'être humain, ce qui lui valut le prix Nobel en 1931 pour l'ensemble de ses recherches. Il avait déjà démontré à l’époque que chez l'être humain, le cancer est anaérobique (sans oxygène), alors que chez les plantes, il est lié à un excès d'oxygène intracellulaire. Intéressant, non ?
Dans les années 1960, le Dr Stanley Jacob, chirurgien et professeur à l’université d’État de l’Oregon (États-Unis) découvre sous quelle forme le soufre venu de l’alimentation est métabolisé par l’être humain. Le composant actif est le méthyl-sulfonyl-méthane (MSM), une molécule que l’on retrouve dans les cartilages et dans la peau. Il découvre également comment obtenir cette molécule naturellement, par cristallisation, en chauffant le diméthyl-sulfoxide issu du tronc du pin maritime.
C'est un simple citoyen, préoccupé par le cancer de son fils, qui lancera, en 1999 la première étude d'envergure sur les effets du soufre sur la santé. L'étude n'est pas achevée et continue de compiler les résultats, mais plus de 1 100 personnes y ont participé, et on a maintenant le recul suffisant pour en tirer des conclusions.
Rappelons-le, tout ceci est impossible avec le MSM courant emballé avec des agents antimottants, car ces derniers bloquent sa biodisponibilité pour la cellule. La même chose se produit lorsque le soufre est « accroché » par les engrais chimiques comme les sulfites et les sulfates.
La régénération cellulaire paraît être très intimement liée à notre capacité à transporter l'oxygène à travers la membrane de nos cellules, et comme cela a été indiqué plus haut, telle est la fonction première du soufre. L'étude de la table périodique des éléments montre que le soufre, le sélénium et le tellurium sont les trois seuls minéraux capables de transporter l'oxygène. Pendant ce temps, d'autres études montrent que le chlore et le fluor empêchent le transport de l'oxygène ; et malgré tout, ces éléments ont été ajoutés pour « améliorer » la santé de nos dents et la qualité de notre eau. Ils sont toxiques en concentration élevée et ils contrecarrent l'action du soufre et le fonctionnement de l'oxygène. Pour cette raison, L'étude recommande de ne pas boire l'eau du robinet.
Le goût, assez amer, peut être adouci avec du jus de fruit. Il ne faut pas le diluer dans l’eau du robinet, qui contient du chlore et du fluor, car ces deux éléments chimiques empêchent l’action du soufre. On ne connaît aucun cas d’intoxication au soufre organique car l’excès est éliminé dans les urines. Les indications, ci-dessous, sont données pour une personne de 60 kg.
En cure au long cours, pour un meilleur fonctionnement global de
l’organisme : prendre 1 cuillère à café rase (environ 4 g) de MSM deux
fois par jour au lever et au coucher ou entre les repas. Dissoudre le MSM dans
une tasse d’eau chaude.
Il vous faudra environ une boîte de 250 g de MSM cristallisé (voir ici) pour une cure de cinq semaines. Vous pouvez faire
une cure chaque trimestre.
Pour l’arthrite, les problèmes digestifs, l’hypertension ou le cholestérol : prendre 4 cuillères à café rases de MSM par jour.
Michel Dogna
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