Chère lectrice, cher lecteur,
Imaginez un Airbus bourré de voyageurs qui s’écraserait à Roissy sans un seul
survivant.
Cette information serait évidemment sur toutes les ondes et on vous passerait
en boucle pendant des jours les photos de l’accident.
Eh bien, le fait est que nous avons en France CHAQUE JOUR l’équivalent de deux
Airbus dont tous les passagers meurent du cancer.
Chaque année, 385 000 nouveaux cas de cancer sont diagnostiqués. En
2015, 149 500 personnes sont décédées du cancer décelé les années
précédentes [1]. C’est l’équivalent de tous les morts d’Hiroshima et de
Nagasaki.
On nous explique que le taux de décès parmi les malades du cancer
diminue. Mais le nombre de cancers diagnostiqués augmente, si bien que
le nombre de décès en valeur absolue progresse !
C’est le scandale du siècle.
Selon une étude de l’Inserm, de l’Institut de veille sanitaire et de l’Institut
national du cancer, publiée en 2013 et très peu médiatisée (on comprend
pourquoi) :
« Le nombre de nouveaux cas de cancer a augmenté
de 109 % entre 1980 (170 000 cas estimés) et 2012 (355 000 cas
estimés). Le nombre de décès a, quant à lui, augmenté de 15 % au cours de
la même période (129 000 et 148 000 respectivement)
[2]. »
On dispose de chiffres similaires pour la population américaine. Le nombre de
décès par cancer est resté stable depuis 1950 si l’on ajuste les statistiques
pour tenir compte de la taille et de l’âge de la population, et il a augmenté
en valeur absolue [3].
Faut-il s’en étonner ?
Le cancer étant plus fréquent à
mesure que l’on vieillit, il est normal qu’il y ait plus de cancers dans une
population plus nombreuse et vivant plus vieille, comme c’est le cas
actuellement dans tous les pays occidentaux par rapport aux années 1950.
Cependant, en 2016 et actuellement, on observe des cas de cancer chez des
personnes de plus en plus jeunes : des femmes de moins de quarante ans sans qu’elles soient porteuses d’un
des deux gènes reconnus responsables du cancer du sein, BRCA 1
ou 2. Mais aussi des cas de cancer de la
prostate chez de plus en plus d’hommes de moins de 60 ans. Et
plus le cancer atteint une personne jeune, plus le pronostic est mauvais.
C’est pourquoi je vous envoie cet important message aujourd’hui sur le cancer
et ce que vous pouvez (devez) faire. Cette lettre a été corrigée et validée par
le Pr Henri Joyeux, chirurgien cancérologue de la faculté de médecine de
Montpellier, et je l’en remercie vivement [4].
Les campagnes de dépistage
(sein, prostate, thyroïde, côlon) n’ont pas suffi à enrayer la tendance.
Par contre, elles ont un coût énorme et aboutissent à révéler de
nombreux cancers qui seraient passés inaperçus autrefois, ce qui
explique au moins en partie la hausse du taux de cancers dans la population.
Le dépistage révèle des cancers qui n’auraient jamais évolué ou qui auraient
régressé spontanément. Il révèle aussi de nombreux cancers qui n’auraient
jamais posé de problème au patient parce que, âgé ou très âgé, il serait décédé
d’une autre cause avant que son cancer ne se soit assez développé pour lui
causer une gêne. C’est ce qu’on appelle le « sur-diagnostic ».
De plus, les campagnes de dépistage entraînent de nombreux « faux
positifs », c’est-à-dire qu’on croit voir un cancer alors qu’il n’y a
rien. C’est un problème beaucoup plus fréquent en médecine que les patients ne
le pensent. Les analyses et examens donnent des indications, rarement des
certitudes. C’est pourquoi, la plupart du temps, quand vous recevez des
résultats d’examens, on vous annonce qu’il faut faire… d’autres examens.
C’est le cas, en particulier, du cancer, où le premier diagnostic doit toujours
être confirmé par des biopsies (prélèvements de cellules) ou même des
opérations chirurgicales, car le seul moyen d’être sûr de la nature d’une
tumeur est de l’opérer, de la retirer et de l’analyser.
Les campagnes de dépistage entraînent donc de très nombreux examens,
interventions, parfois même traitements, inutiles, avec leur lot d’effets
indésirables et, surtout, un stress, une angoisse immense pour tous les
patients qui se croient cancéreux et dont la vie est alors bouleversée.
C’est la raison pour laquelle des experts estiment que, globalement, l’intérêt
du dépistage est surestimé.
En France, une association de médecins milite même pour informer les femmes des
risques du dépistage du cancer du sein, sur un site Internet baptisé
« Cancer rose », par opposition à « Octobre rose », la
campagne d’incitation annuelle au dépistage [5].
À noter enfin que le dépistage, lorsqu’il concerne une tumeur sur un organe non
vital (sein, prostate, utérus, ovaire, testicule, thyroïde) ou sur un organe
que l’on a en double (poumons, reins, etc.), conduit à une ablation qui, de
fait, rend impossible la récidive in situ :
vous ne pouvez plus avoir de cancer de l’utérus si vous n’avez plus d’utérus,
ce qui explique le chiffre de 95 % de guérison annoncé dans le cadre de
cette maladie.
Mais il faut être conscient que cette façon de trancher le nœud gordien médical
conduit inévitablement à des mutilations superflues. Enfin, même le cancer
dépisté assez précocement dans l’histoire de la maladie et retiré ne garantit
aucunement l’absence de récidive du cancer à un autre endroit sous forme de
métastases ou de cancer dit « secondaire ». Tout dépend des causes,
qui trop souvent ne sont pas envisagées, expliquées au patient. Sans le savoir,
il a des chances de persister dans des comportements à risques :
persistance de mauvaises habitudes alimentaires, poursuite d’intoxications ou
de traitements hormonaux de substitution, tous réducteurs des défenses
immunitaires… Ces cas sont beaucoup plus fréquents chez les personnes opérées
de ces cancers que chez les autres.
Mais cette « épidémie » de cancers – qui fait bien les affaires de Big Pharma –, qui cherche à en expliquer les causes ?
Qui nous dit d’où elle vient et, par conséquent, ce qu’il faudrait faire pour
l’éviter ?
Personne, ou très peu de monde. Tout se passe comme si cette évolution était
une fatalité.
Non seulement ce problème est considéré comme un « non-sujet »
médical, mais les personnes qui se hasardent à proposer des pistes, à
rechercher des solutions, sont vues d’un mauvais œil.
Il n’y a pas de moyen plus rapide pour se faire étiqueter « escroc »
ou « charlatan » que d’aborder la problématique du cancer et
d’explorer les voies alternatives. Chaque tentative faite par des médecins pour
sortir de la trinité « Chimiothérapie-Radiothérapie-Chirurgie » se
solde par des critiques, des attaques, des procès. C’était le cas dans les
années 1980. Ça l’est toujours en 2017 !
Comprenez bien que le cancer
est un « Big Business ». Chaque
gouvernement occidental considère comme une obligation d’entretenir son
« Institut national du cancer » (National Cancer Institute)
doté de financements énormes reconduits chaque année.
Aux États-Unis, le président Nixon avait lancé en 1971 la « guerre contre
le cancer » (War on Cancer). Sa promesse : de
même que des budgets colossaux avaient permis de développer la bombe atomique
puis d’aller sur la Lune, le cancer pouvait être vaincu en quelques années si
on y mettait les moyens.
La date butoir fut fixée à l’année 1980, puis 1990, puis 2000, puis 2010.
Chaque fois, les budgets ont été multipliés. Les résultats n’ont pas été au
rendez-vous.
Lors de son lancement, le « National Cancer Institute » fut doté de
1,2 milliard de dollars de budget annuel. Aujourd’hui, il est de 32,3 milliards [6].
En France, l’Institut national du cancer a un budget de 87 millions
d’euros, constitué à 91 % de financements publics [7]. De même, énormes
sont les budgets d’institutions d’utilité publique comme la Ligue contre le
cancer et les associations proches, comme l’ARC. Elles sont surtout
spécialisées et conseillées par des experts en publicité pour émouvoir et
susciter la générosité publique, avec pour leitmotiv : « Grâce à vous demain on va guérir le
cancer ! »
Mais les faits sont têtus : les progrès les plus importants
dans le traitement du cancer n’ont pas été faits ces quarante dernières années.
Ils ont été faits avant 1971, soit avant la création de ces
instituts.
Ces progrès, qui ont permis de sauver de façon incontestable des milliers de
vies, ont été faits dans le cadre des recherches sur le traitement de la
leucémie de l’enfant, qui ont eu lieu entre la fin de la Seconde
Guerre mondiale et le début des années 1970. C’est
principalement grâce à eux que, actuellement, 80 % au moins des enfants
atteints de cancer peuvent être guéris par des traitements ciblés.
Mais par la suite, depuis la création de l’Institut national du cancer aux
États-Unis (NIC) et de tous ses frères siamois dans les pays industrialisés, les
progrès dans les traitements ont ralenti. Ils ont été sans aucune mesure
avec les budgets engloutis et l’énergie investie par les chercheurs et médecins
de très haut niveau qui se sont dévoués à la recherche dans ce domaine (c’est
dans les années 1970 que la spécialisation d’oncologue, ou de cancérologue, est
apparue, suscitant de très nombreuses vocations).
Certes, des évolutions ont eu lieu dans le
traitement du cancer. Mais ce ne sont pas les progrès que le public imagine
confusément, à savoir la guérison et la prévention.
Ces évolutions ont consisté à :
Comme « exception qui
confirme la règle », il faut mentionner le progrès qu’a constitué la
greffe de moelle osseuse. Le principe en est le suivant : les produits
« cytotoxiques » (toxiques pour les cellules) de la chimiothérapie
détruisent la moelle osseuse cancéreuse du patient. Mais au lieu de laisser le
patient sans moelle osseuse (et donc sans défense immunitaire, car c’est là que
sont fabriqués les globules blancs), on a pris soin au préalable de prélever
des cellules de moelle saine, qu’on a fait se multiplier en laboratoire.
Après le traitement, on peut donc réimplanter ces cellules saines de moelle
osseuse, qui se mettront à produire rapidement des cellules sanguines qui, à
leur tour, accéléreront la convalescence et augmenteront les chances de
guérison du malade. Un progrès magnifique.
Autres progrès : on a découvert en 1982 que le cancer de l’estomac avait
souvent une origine bactérienne (Helicobacter pylori),
ouvrant la voie à un simple traitement par antibiotiques. La prévention de ce
cancer a pu ainsi être améliorée et la mortalité fortement réduite du fait de
la baisse du nombre de cas déclarés. Même chose quand on a compris le caractère
viral du cancer du col de l’utérus, que l’on peut dépister plus tôt – par les
frottis –, et de 70 % des cancers ORL, eux aussi liés à des infections virales
sexuellement transmissibles.
Malgré les subventions massives
des États consacrées à la recherche sur le cancer, les
traitements facturés par les laboratoires pharmaceutiques sont, eux, de plus en
plus chers. Ils nourrissent leur mise en Bourse et sont payés par
l’assurance maladie, qui provient de nos impôts.
Bien que les coûts varient beaucoup d’un patient à l’autre, le traitement moyen
d’un cancer tourne autour de 50 000 €, et les nouveaux traitements comme
le Glivec, un médicament contre la leucémie (cancer
du sang), sont facturés de 30 000 à 40 000 € par an en
France (contre quelques dizaines d’euros en Inde), au point que cent dix
cancérologues se sont unis l’année dernière pour dénoncer les prix « absolument
fous » des laboratoires [8].
Malheureusement, cette inflation des prix n’implique pas de progrès aussi
rapides pour les malades. Dans la plupart des chimiothérapies contre les
tumeurs solides, la durée de survie du patient
n’est prolongée que de quelques semaines ou mois, on ne parle en
aucun cas de guérison, mais de palliation.
C’est le même phénomène que l’on observe avec les nouveaux traitements
prétendument miracles contre le cancer que sont les anticorps monoclonaux, les
immunothérapies et les médicaments anti-angiogenèse
(qui empêchent les vaisseaux sanguins de se développer et donc de
« nourrir » les tumeurs cancéreuses). Ce qui est
« miraculeux », c’est surtout le prix que les laboratoires arrivent à
facturer pour ces traitements dont l’efficacité est limitée dans de rares cas
ou inexistante.
Vous l’aurez noté : en
matière de cancer, le maître mot est « traitement », et on ne
prononce jamais le mot de « guérison », encore rarement celui de
« prévention ».
Ce que l’on vous promet, donc, c’est de vous « traiter » : vous
faire des rayons, des opérations, vous donner des médicaments lourds,
difficiles à supporter et qui guérissent rarement quand le diagnostic est fait
trop tard, vous opérer.
C’est à cela que les immenses budgets de la lutte contre le cancer sont
consacrés.
Mais combien dépense-t-on pour informer la population qu’une expérience publiée
en 2007, ayant consisté à donner un simple complément de vitamine D et de
calcium à des femmes ménopausées, pour atteindre un taux sérique de vitamine D
de 40 ng/mL, a entraîné une baisse de 77 % de
l’incidence du cancer, tous types confondus [9] ? Même si
ces chiffres sont certainement exagérés, cherchant à faire la promotion de la
vitamine D médicamenteuse, ils doivent être pris en considération. Précisons
que la meilleure vitamine D est celle que nous fabriquons avec notre peau grâce
aux rayons du soleil (trente minutes deux fois par semaine sur le visage et les
bras dénudés).
Ce travail d’information, manifestement considéré comme indigne, est laissé à
des initiatives privées, à certains médecins courageux ou à certains éditeurs
hors système tels que Santé Nature Innovation
et à nos quelques confrères de la nutrition et de la santé naturelle.
Pourtant, cette réduction du risque suffirait peut-être à elle seule à nous
faire revenir au niveau de risque de cancer qui existait dans les années 1940.
La vitamine D n’est que le tout
premier pas – essentiel, il est vrai – vers un mode de vie préventif du cancer.
Il est important que vous commenciez à agir MAINTENANT. Car il est beaucoup plus facile de prévenir que
de guérir le cancer. Mais vous pouvez réduire votre risque en
adoptant les comportements suivants :
Vous pouvez aussi optimiser votre flore intestinale et donc vos défenses naturelles par la prise d’un complément de probiotiques de bonne qualité (Lactobacillus gasseri, Lactobacillus acidophilus, bifidobacterium). Vous les fabriquerez naturellement en consommant, longuement mastiquées, les fibres des fruits et légumes frais de saison et de proximité.
Tout cela nécessite peut-être que vous fassiez un effort
aujourd’hui dans votre vie pour reconsidérer certains de vos choix
(professionnels, loisirs, relations) et habitudes (alimentaires, tabac, sport…).
Pour vous « motiver » encore, je pourrais ajouter à cet article
une description bien « visuelle » des souffrances que subissent
les personnes touchées par le cancer. Je vous épargne cela, en vous demandant
de vous souvenir que le cancer est « une longue et douloureuse
maladie », ce qui veut bien dire ce que ça veut dire. Cela justifie une
action déterminée dès aujourd’hui pour éviter d’en passer par là et
d’alimenter, à votre tour, le « business » du cancer.
Je compte sur vous.
À votre santé !
Jean-Marc Dupuis