Cher(e) ami(e) de la Santé,
Ma dernière lettre a suscité une avalanche de questions sur la vitamine
D.
Je vous écrivais que cette vitamine était plus efficace contre la grippe que le
vaccin… et je conseillais à tout le monde d’en prendre tout au long de
l’hiver.
Et il se trouve qu’au même moment, la presse a révélé qu’un nourrisson était
mort… quelques heures après avoir ingéré un médicament contenant de la vitamine
D (Uvestérol) !
Je comprends que cela puisse susciter des interrogations !
La vitamine D est-elle dangereuse ? Pourquoi faudrait-il en avaler alors
que nos ancêtres semblaient très bien s’en passer ? A quelle dose ?
Quelles sont les marques de confiance ? Vous m’avez bombardé de questions
hyper pertinentes !
En vous lisant, j’ai réalisé qu’il y a vraiment trop de désinformation
sur la vitamine D.
Alors je voudrais consacrer cette lettre à mettre les points sur les i, une
bonne fois pour toutes.
Car vous avez le droit de profiter – et de faire profiter vos proches – de
cette vitamine extraordinaire, en toute sécurité.
La réponse tient en trois mots : non, non et non !
Ou alors, il faudrait répondre « oui » à la
question « l’eau peut-elle vous tuer » ?
Car tout, dans la nature, peut être dangereux dès que vous en prenez en excès –
souvenez-vous, lors des dernières canicules, des vieillards sont morts parce
qu’ils avaient bu trop d’eau. [1]
C’est pareil avec la vitamine D : il faut évidemment éviter les surdoses.
Et pour que vous réalisiez à quel point cette vitamine est sans danger, je
voudrais vous parler de l’incroyable histoire qui est arrivée à Peter.
Peter s’est présenté en 2009 à l’hôpital universitaire de Boston, aux
Etats-Unis. Depuis quelques semaines, il se sentait mal, fatigué, désorienté et
n’arrêtait pas d’uriner. [2]
Pourquoi ? Parce qu’il avait acheté de la vitamine D auprès d’un
laboratoire américain peu sérieux… et que ce laboratoire avait commis une
terrible erreur d’étiquetage et de dosage.
Résultat : Peter ne prenait pas 1 600 UI par
jour, comme il le pensait… Mais 1 864 000 UI par
jour, depuis 3 semaines !
C’est-à-dire plus de 1 000 fois la dose qui lui avait été prescrite !!
Eh bien malgré ce surdosage hallucinant, il a suffi de 2 mois pour que Peter
soit totalement remis sur pied… sans la moindre séquelle !
C’est une différence colossale avec n’importe quel médicament classique.
Si vous avez un jour le malheur d’avaler ne serait-ce que 3 fois la dose
maximale de Doliprane autorisée, vous êtes quasiment assuré de mourir dans les
24 heures. Dans le meilleur des cas, vous survivrez parce qu’on aura eu le
temps de vous greffer un foie tout neuf.
Vous voyez à quel point, par comparaison, la vitamine D est une substance peu
toxique !
La seule certitude, c’est qu’il n’est pas mort à cause de la
vitamine D !
Jamais une dose raisonnable de vitamine D ne fera le moindre mal à un
nourrisson.
Si vous avez encore un doute, songez que le lait maternel peut contenir
beaucoup de vitamine D !
Donc si la mort tragique de ce bébé est liée au médicament Uvestérol,
ce n’est en aucun cas à cause de la vitamine D.
Le plus probable est que la mort ait été causée par le mode d’administration.
L’Uvestérol se donne en pipette
(plutôt qu’en gouttes), ce qui peut
provoquer une « fausse route ». La fausse route, c’est lorsque le
liquide tombe dans les poumons plutôt que dans l’estomac… ce qui peut vous
empêcher de respirer, et causer des drames quand cela touche des bébés.
Ce risque est connu depuis 2006. Mais de toute façon, aucun médecin sérieux ne
devrait prescrire l’Uvestérol à des
nourrissons :
Donc je tiens à rassurer tous les jeunes parents : oui,
vous pouvez continuer à donner de la vitamine D3 à vos enfants sans le
moindre problème (en gouttes, ZymaD par exemple).
Mais j’irai plus loin encore : pour la santé de vos enfants, vous devez
leur en donner.
Ce qui m’amène à la question de Marc : « Pourquoi
pour nous, après la guerre, la vitamine D n’était pas indispensable pour les
nourrissons ? Ces supplémentations n’existaient
pas et malgré le peu de nourriture il y avait quand même peu de rachitisme.
Merci »
C’est une question tout à fait légitime.
Normalement, la nature fait bien les choses. Alors pourquoi serions-nous
carencés « naturellement » en vitamine D ? Pourquoi les parents
doivent-ils passer par la pharmacie pour que leur bébé grandisse correctement ?
La réponse est fascinante : en fait, la Nature a tout prévu... sauf notre
mode de vie moderne !
Je vous rappelle que la vitamine D est quasiment absente de
l’alimentation : la seule manière d’en obtenir des doses suffisantes
naturellement est d’exposer notre peau aux UVB du soleil.
Or voici deux caractéristiques essentielles de nos ancêtres du Paléolithique,
qui ont vécu en Afrique de l’Est pendant des centaines de milliers
d’années :
Grâce à des études récentes, on en est sûr : donner de
la vitamine D aux nourrissons est inutile dans deux cas, et deux cas uniquement
: lorsque la mère allaite… et que son taux de vitamine D dans le sang est très
élevé. [5]
Mais de nos jours toutes les mères n’allaitent pas. Et surtout, même
lorsqu’elles le font, la plupart d’entre elles sont carencées en vitamine D, et
ne peuvent donc pas en transmettre suffisamment à leur nourrisson !
Et pourquoi sommes-nous presque tous carencés aujourd’hui, hommes et
femmes ?
Eh bien parce qu’en Europe et en Amérique du Nord, le soleil est trop faible
d’octobre à avril pour avoir le moindre impact sur nos réserves de vitamine D…
et parce que de mai à septembre, nous passons l’essentiel de notre temps entre
quatre murs (maison, bureau) !
Et pour couronner le tout, les autorités vous demandent sur tous les tons de
vous badigeonner de crème à la moindre exposition au soleil… alors que la crème
solaire bloque les bons UVB qui vous permettent de synthétiser la vitamine
D !
Pas étonnant, dans ces conditions, que l’Institut National de Veille Sanitaire
ait découvert en 2012 que 80 % des Français étaient gravement carencés en
vitamine D !
C’est une véritable catastrophe sanitaire.
Car il suffit de regarder l’histoire de notre espèce pour comprendre pourquoi
cette vitamine est vitale :
Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi les êtres humains
n’avaient pas tous la même couleur de peau ? Pourquoi la peau s’éclaircit,
à mesure que l’on progresse vers le Nord – les scandinaves ayant une peau
extrêmement blanche ?
La réponse est : pour mieux synthétiser la vitamine D !!!
Car plus vous avez la peau claire, plus vous synthétisez facilement la vitamine
D au soleil.
Et si vous vivez dans l’hémisphère Nord, vous avez vraiment besoin que votre
peau « capte » la vitamine D au maximum… car le soleil est beaucoup
moins efficace que sous les tropiques !
En France, au-dessus des Pyrénées, il est inutile d’espérer la moindre dose de
vitamine D d’octobre à avril. Pour les Suédois, la « fenêtre de tir »
pour faire ses réserves de vitamine D est encore plus courte.
Les premiers Africains qui ont gagné l’Europe étaient donc sérieusement
carencés en vitamine D. Il a fallu des milliers d’années pour que leur couleur
de peau s’adapte à leur nouvel environnement.
Cela s’est fait par sélection naturelle : ceux qui avaient la peau un peu
plus claire ont davantage survécu que les autres… et ainsi de suite, de
génération en génération… jusqu’à ce qu’ils deviennent tous blancs !
Mais une évolution de ce type, cela prend du temps. Et notre environnement
moderne, fait de vie de bureau et de crème solaire, est beaucoup trop récent
pour que nous ayons eu le temps de nous adapter.
Alors en attendant les quelques milliers d’années nécessaires, vous avez tout
intérêt à prendre de la vitamine D !
Surtout que des milliers d’études scientifiques ont confirmé à quel point cette
vitamine était essentielle pour la santé – et pas seulement pour vous donner
des os solides :
Et bien sûr, la vitamine D vous protège… contre les infections, et la grippe en particulier ! [12]
Tout simplement parce qu’elles ont toujours un ou deux
trains de retard, dès il s’agit de remèdes naturels.
La culture du « tout médicament chimique » est aujourd’hui très
forte. Imaginer qu’une vitamine peut aider à guérir le cancer ou à freiner
Parkinson est encore tabou – et les études scientifiques sur ce sujet sont
relativement récentes.
En plus, nos autorités ne s’intéressent pas à la prévention.
Elles ne sont pas prêtes à demander à toute la population de prendre tous les
jours une vitamine, toute leur vie… D’autant que cela coûterait cher, au
départ, à la Sécurité sociale.
Évidemment, au bout de quelques années, l’investissement serait sans doute
mille fois remboursé, grâce à toutes les maladies qui auraient été évitées.
Mais nos autorités ont un esprit comptable et étriqué… surtout quand personne
ne fait du lobbying auprès des décideurs pour les convaincre de changer leurs
habitudes.
Rappelez-vous que la vitamine D est un remède naturel qu’aucun grand labo ne
peut « breveter ». Résultat, elle ne rapporte pas grand-chose à ses
fabricants… et personne ne se bouscule au portillon des ministères pour peser
sur les décisions officielles.
C’est désolant, mais c’est comme ça (et c’est précisément la raison pour
laquelle je prends la peine de vous écrire : pour que vous soyez informé
des dernières découvertes de la science, des années avant que le
« système » ne bouge le petit doigt).
Si vous êtes d’un naturel inquiet, vous pouvez faire doser
votre vitamine D dans le sang.
On vous dira que vous êtes carencé si votre taux de vitamine dans le sang est
inférieur à 20 ng/mL.
Mais c’est une estimation beaucoup trop basse. Les meilleurs
spécialistes estiment qu’un taux inférieur à 40 ng/mL est déjà problématique… et que vous devriez viser un
taux au moins situé entre 50 et 60.
Personnellement, quand j’ai fait mon premier dosage, j’étais à… 18 ng/mL, alors que je revenais de
vacances au soleil, dans le Sud de la France. Bref, comme beaucoup de monde,
j’étais gravement carencé.
Mais aujourd’hui, je ne considère même pas qu’il soit nécessaire de faire une
prise de sang.
Étant donné l’importance capitale de cette vitamine, et son absence totale de
dangerosité à des doses raisonnables, je recommande à tous mes proches de
prendre 4 000 UI par jour (2 000 minimum).
Pour les nourrissons, les besoins sont de 1 000 UI
par jour en gouttes, jusqu’à l’âge de deux ans. Mais n’arrêtez pas d’en donner
après deux ou trois ans : tout le monde en a besoin, comptez grosso modo 1
000 UI de plus à chaque seuil de 15 kilos de poids
corporel.
Je sais bien que ce sont des doses très supérieures à celles recommandées par
nos autorités, surtout pour les adultes.
Mais n’oubliez pas que le soleil d’été vous donne des doses beaucoup plus
grandes encore : il suffit de 10 minutes en plein soleil d’été pour synthétiser
environ 20 000 UI de vitamine D !
Et on n’a encore jamais vu d’Européen vivant sous les tropiques en surdose de
vitamine D parce qu’il s’était exposé tous les jours au soleil pendant 10
minutes ! [13]
Au contraire, si vous faites cela, vous avez toutes les chances d’être en
excellente santé !
Pour les adultes comme pour les enfants, prendre sa vitamine
D en gouttes quotidiennes est la solution la plus efficace et la plus
respectueuse des équilibres du corps humain.
Malheureusement, les médecins ont tendance à prescrire aux adultes des « Uvédoses » de 100 000 UI,
censées tenir plusieurs semaines, voire plusieurs mois.
Je peux les comprendre, car beaucoup de patients n’ont pas très envie de
prendre des gouttes de vitamine tous les jours.
Le problème, c’est que prendre des grosses ampoules de 100 000 UI est beaucoup moins naturel et efficace que de prendre
des gouttes quotidiennes – une étude chinoise récente suggère même que les Uvédoses sont totalement inefficaces ! [14]
Et en plus, l’Uvédose contient des excipients
douteux, comme le butylhydroxytoluène (E321).
Voici donc les deux principaux critères que vous devez suivre pour bien choisir
votre vitamine D :
La solution la moins chère est la ZymaD,
en pharmacie.
Si vous préférez prendre de la vitamine D 100 % naturelle, il faudra payer un
peu plus. Sur Internet, celle du laboratoire D-Plantes a très bonne réputation.
Et si vous voulez de la vitamine D naturelle ET végétale (extraite du Lichen),
vous en trouverez sur Internet auprès de laboratoires de confiance comme Cell’innov.
Personnellement, c’est celle que j’utilise, car ils ont une très belle formule
enrichie en vitamine K2, une autre vitamine essentielle à de nombreuses
fonctions vitales de l’organisme.
Mais si vous avez peu de moyens, n’hésitez surtout pas à prendre la ZymaD, elle fera déjà une différence considérable pour
votre santé !
Ah, et une dernière chose : vous êtes nombreux à me demander
« combien de gouttes » par jour.
Mais il m’est impossible de vous répondre, car tout cela dépend de la marque de
vitamine D que vous prenez ! Si chaque goutte contient 400 UI, il vous en faudra 10 pour atteindre les 4 000.
Renseignez-vous donc auprès de votre pharmacien ou du fabricant si le nombre d’UI par goutte ne figure pas sur la notice.
Quasiment aucune – pour une raison évidente : la prise
quotidienne de la vitamine D a simplement pour but de donner à votre corps
ce qu’il réclame pour fonctionner de façon optimale.
Il ne s’agit pas de « traiter un problème », comme peut le faire un
médicament, mais de combler une carence liée à notre mode de vie
moderne.
Malgré tout, Sylviane m’a posé cette question :
« Bonjour, je voudrais que mon père, (par ailleurs âgé et atteint d’un cancer de la prostate traité par hormonothérapie mais récidivant) soit supplémenté en vitamine D.Son médecin s’oppose parce qu’il a fait par le passé des calculs rénaux.Est-ce vraiment une contre-indication dans ce cas précis ? »
Il est vrai que, si vous ouvrez le Vidal (le grand
dictionnaire des médecins), vous lirez que les « lithiases
urinaires » (calculs rénaux) sont mentionnées comme précaution d’emploi de
la vitamine D.
Mais en pratique, c’est un risque très hypothétique. Aucun médecin autour de
moi n’a jamais vécu ce cas dans la pratique. Il a peut-être été observé pour
des « méga-doses » de 100 000 d’un coup, mais certainement pas pour
les 4 000 UI par jour que je recommande.
En plus, on n’est pas démuni face aux lithiases : lorsqu’elles sont liées
à un terrain acide, on peut prendre du bicarbonate ; et lorsqu’elles sont
liées au fait de ne pas boire suffisamment… eh bien il faut veiller à boire de
l’eau entre les repas en quantité suffisante.
Au total, dans un cas comme celui-là, et sous surveillance médicale, les
bienfaits de la vitamine D me paraissent infiniment supérieurs aux
risques !
Dans une étude récente, on a donné 4 000 UI de
vitamine D par jour à des patients atteints d’un cancer de la prostate à
évolution lente. De façon assez sidérante, 55 % des participants ont vu leur
cancer régresser grâce à ce
« traitement » ! [15]
Alors ne vous privez pas de cette vitamine essentielle !
Bonne santé,
Xavier Bazin