Chère lectrice, cher lecteur,
Cette lettre est adressée à vous tous, parents qui
attendent un bébé ou viennent de l’avoir (820 000 chaque année), grands-parents attentifs et…
mon confrère le Dr François Bourdillon,
le nouveau Directeur général de l’Agence de Santé Publique (Santé Publique
France – SPF).
Le Dr Bourdillon doit déjà savoir tout ce qui suit, mais il est bon de le lui
rappeler, ainsi qu’à sa ministre de tutelle Marisol
Touraine qui cherche à faire des économies face au déficit abyssal de notre
système de santé.
Allaiter son enfant est un choix. Il est très
important de le respecter, c’est la mère qui en décide, mais elle doit être
complètement informée.
Publiée le vendredi 29 janvier 2016 dans la revue médicale The Lancet, une vaste étude,
financée par la fondation Bill et Melinda Gates ainsi que par le Wellcome Trust Britannique, conforte les recommandations de l’Organisation mondiale de la
santé (OMS).
Elle préconise un allaitement maternel
exclusif jusqu’à l’âge de six mois, puis un allaitement partiel jusqu’à deux ans.
Les chiffres sont éloquents car l’étude concerne 164 pays.
L’allaitement maternel sauverait plus de 823
000 enfants chaque année dans le Monde.
Autre coté positif pour les mères, que je rappelle sans cesse comme
cancérologue débordé de patientes atteintes de cancer du sein de plus en plus
jeunes : l‘allaitement maternel
diminuerait de 20 000 le nombre de décès par cancer du sein.
N’oublions pas que nous perdons chaque année en France du fait du cancer du
sein devenu un fléau social [1] : 11 886 femmes, (chiffres de 2012 en
Métropole) de plus en plus jeunes.
Faire croire que l’allaitement maternel ne
bénéficie qu’aux femmes des pays en voie de développement est totalement faux.
Ce sont les fabricants de lait artificiels très imaginatifs (avec leur laits dès
la naissance - dès 6 mois jusqu’à 1 an - croissance de 1 à 3 ans - troubles du
transit - transit ralenti – prématurés- allergiques – régurgitations – coliques
- diarrhée ou intolérance au lactose..) qui dénigrent
astucieusement l’allaitement maternel.
Comment médecins et pédiatres se laissent-ils convaincre ? Pourquoi seulement un enfant sur cinq
est-il allaité par sa mère en nos pays, alors qu’ils le sont pratiquement tous
dans les pays à bas ou moyens revenus ? Dans ces derniers, seulement un
enfant sur trois est nourri exclusivement au sein jusqu’à 6 mois, car les
lobbies fabricants des laits investissent les grands panneaux publicitaires
très bien payés.
En France en 2003, 56% seulement des nourrissons bénéficiaient d’un allaitement
au sein exclusif au sortir de la maternité. Cette pratique se développe dans
notre pays puisqu’ils n’étaient que 45% en 1998. Mais c’est encore très
insuffisant car la durée d’allaitement est trop courte. 42% des enfants sont
allaités au delà de 2 mois.
En Norvège 99% des nourrissons sont allaités à la sortie de la maternité et 86%
au moins 3 mois. Ils sont également 95% en Finlande, 90% en Suède et au
Danemark, 85% en Allemagne et 75% en Italie.
Pierre Le Hir journaliste au Monde écrit à
partir de la publication du Lancet le 29 janvier 2016 :
« Au sein des pays
riches, le taux d’allaitement maternel des enfants d’un an est le plus faible au Royaume-Uni (0,5 %), en Irlande (2 %) et au Danemark (3 %), très en-deçà des scores du Japon (60 %), de la Norvège (35 %), de la Finlande (34 %), des Etats-Unis (27 %), de l’Espagne (23 %) ou de l’Allemagne (23 %). En France, ce pourcentage n’est que de 9 % et une
précédente étude, parue en septembre 2015, le situait même autour de
5 %. »
Et le journaliste ajoute :
« La tétée éviterait, en particulier, la moitié
des épisodes de diarrhée et un tiers des infections respiratoires. Les pays
riches, même si la mortalité infantile y est beaucoup plus faible, n’en sont
pas moins concernés. Car l’allaitement y réduit de
36 % le risque de mort subite du nourrisson, et de 58 % celui
d’entérocolite nécrosante,
une perte de tissus de la muqueuse intestinale surtout observée chez les
prématurés et parfois mortelle. »
Les auteurs ont calculé qu’aux Etats-Unis, porter à
90 % le taux d’allaitement maternel des nourrissons de moins de six mois
(contre 49 % aujourd’hui) économiserait au système de
santé américain au moins 2,4 milliards de dollars (2,3 milliards
d’euros) par an du fait de la réduction des maladies infantiles.
L’étude du Lancet rappelle l’ampleur du marché des substituts de lait
maternel. Il était, en 2014, de près de 45 milliards
de dollars, et pourrait dépasser 70 milliards
en 2019. C’est la politique commerciale agressive orientée
vers les personnels soignants, les maternités, les boîtes roses offertes à la
naissance… qui sape les efforts pour améliorer les taux d’allaitement maternel.
Les femmes ne sont pas
informées correctement. Seules les Sage femmes dans les
maternités le recommandent, mais encore trop rares sont les obstétriciens ou
les pédiatres qui font de même, sauf les homéopathes plus écologiques.
La reprise de travail est trop précoce,
normalement 10 semaines après la naissance qu’elles prolongent souvent jusqu’au
3ème mois ce qui impose de trouver une place en crèche ou halte-garderie.
L’enfant est arraché psychologiquement à sa mère avec en plus de faux arguments
de socialisation précoce et de meilleure prise en charge de sa santé.
La crèche devient un territoire pour les fabricants de vaccins, les lobbies de
produits laitiers qui inondent de leurs nouveautés…
La grande insuffisance des places de crèches pourrait être remplacée par le
prolongement du congé maternité pour les mères qui font le choix de
l’allaitement maternel. Actuellement elles n’ont pas vraiment le choix. Mettre
au monde un enfant est un investissement social pour tout le pays, une
responsabilité et une garantie pour l’avenir qui doivent être soutenus par
l’Etat.
Notre société doit réfléchir
enfin au salaire parental au niveau d’un
smic, qui donnerait des droits à la retraite et une couverture sociale. Il
serait d’abord réservé aux parents qui se le répartiraient, mère ou père
faisant le choix de s’occuper de 3 enfants en bas âge (moins de 5 ans) l‘un
d’eux arrêtant son travail. Celui qui le choisirait serait prioritaire pour la
reprise professionnelle et l’entreprise verrait ses charges salariales
réduites.
Les arrêts maladies très coûteux se succèdent
pour la mère au rythme des infections infantiles : otites,
rhinites, gastro-entérites, dermatites, pneumopathies, fièvres qui imposent de
retirer l’enfant de la collectivité.
Il s’agit de la bromocriptine
ou Parlodel® et des génériques que
l’agence du médicament a mis bien longtemps à supprimer, après que de très
nombreuses jeunes accouchées n’aient pu allaiter leur enfant. On leur donnait
ce médicament sans la moindre explication ou en parlant de ”prévenir la
lactation”.
Il était temps : c’est
seulement en juillet 2013 que l’ANSM, en coopération avec le Collège National
des Gynécologues Obstétriciens (CNGOF) et le Collège National des Sages-Femmes de France (CNSF) a officiellement déclaré que le rapport bénéfice/risque n’est plus favorable
dans l’inhibition de la lactation.
La réévaluation a signalé de graves effets
cardiovasculaires (accident vasculaire cérébral, infarctus du myocarde et
hypertension artérielle), neurologiques (principalement convulsions) et
psychiatriques (hallucinations, confusion mentale), que l’on connaissait depuis
longtemps, mais les lobbies des laits maternisés, spécialisés… étaient plus
forts.
Quant aux nouveaux médicaments proposés pour stopper la lactation, ils n’ont à
notre avis aucune indication.
Si le choix de la mère est de ne pas allaiter, son lait se tarira en quelques
jours en ne mettant pas l’enfant au sein. Si malgré ce, ses glandes mammaires
donnent du lait, elle pourra le confier au lactarium de son département pour
des enfants prématurés qui peuvent en avoir un grand besoin pour leur santé.
Il faut aussi faire savoir aux mères qui ont pris l’anti-prolactine, - s’étant
laissées abusées par les discours alarmistes pour ne pas allaiter, du style la pollution atmosphérique passe dans votre
lait et risque de polluer l’enfant, - qu’elles peuvent - si elles
en font le choix- mettre l’enfant au sein et en 5 à 7 jours une nouvelle montée
de lait permettra d’allaiter correctement l’enfant pendant des mois.
J’ai dit et répété depuis de longues années que
ces médicaments étaient dangereux, mais aucun journaliste médical n’a repris
mes propos. Evidemment ces propos ne vont pas dans le sens de
l’industrie pharmaceutique car ils sont destinés à protéger les enfants, les
mères et les familles. Les complications observées ont donc rendu plus prudente
l’Agence du médicament (ANSM) chargée d’informer correctement le grand public.
Cette Agence vit une crise majeure. Le Figaro du 15 juin 2016 affirme en
mettant en cause les directions précédentes : « L’ANSM est décimée. Le navire prend l’eau de
toute part. » et « Nous ne sommes plus que la
caisse enregistreuse de l’industrie pharmaceutique. » Ce qui a
été semé est bien récolté !
L’allaitement maternel, l’idéal pour la santé
de l’enfant
Après l’accouchement, la montée de lait est un processus physiologique. Si la
femme a fait le choix de ne pas allaiter, la lactation s’interrompt d’elle-même
en une à deux semaines, pas besoin de médicament. La montée de lait peut
donner des douleurs transitoires (quelques jours) chez 30 à 40 % des femmes.
Le contenu intestinal acide limite la consommation de fer par les bactéries. Le fer se fixe sur une protéine, la lactoferrine protectrice d’immunité qui détruit la paroi des bactéries dangereuses en induisant la fabrication de substances spécifiques qui protègent.
Avec les laits artificiels, un
seul biberon modifie la flore intestinale dans le mauvais sens au moins deux
semaines. Evidemment cela n’est pas dit à la mère.
Ainsi allant de complications en complications, on passe d’un lait artificiel à
l’autre.
Pas besoin de le
vacciner : la vaccination doit rester un acte médical par ordonnance
Ainsi l’enfant qui reçoit le lait de sa maman n’a pas besoin d’être vacciné
sauf exception, par exemple si l’un des parents ou les deux sont porteurs du
virus de l’hépatite B ce qui est heureusement très rare.
Si la maman est porteuse du virus du Sida, on sait que l’allaitement peut
transmettre le virus à l’enfant. Cependant un traitement préventif de l’enfant
avec un sirop pédiatrique spécifique [4] empêche la transmission. La mère peut
poursuivre l’allaitement sans danger pour son enfant.
L’idéal est que l’enfant soit donc allaité
intégralement 6 mois et que l‘allaitement maternel soit poursuivi partiellement
encore une année au moins. C’est un complément immunologique
qui s’ajoute aux repas du matin et du soir. C’est ce que recommande l’OMS.
Quand l’allaitement est partiel, c’est au minimum le matin avant le départ au
travail de la maman et le soir à son retour. Ainsi l’enfant n’a pas besoin
d’être vacciné, immunologiquement parfaitement protégé encore 6 mois au delà de
l’allaitement.
Dans les pays nordiques les enfants étant longuement allaités par leur mère,
sont donc vaccinés beaucoup moins et plus tardivement. En France, le carnet de
vaccination est à revoir en prenant en compte l’allaitement maternel, mais
évidemment les fabricants de vaccins ne feront rien dans ce sens.
Les aliments ”galactogènes”
(qui stiumulent la lactatation)
sont essentiellement végétaux : le fenouil, l’anis étoilé, le millet, le
cresson, la salade verte, le quinoa, l’orge cuit, la bière sans alcool, les
dattes, les lentilles cuites et pois-chiches al dente, le céleri, les amandes,
noix et noisettes et tous les fruits de saison si possibles Bio afin d’éviter
au maximum les pesticides.
Parmi les plantes, le galéga ou alfalfa galéga en
fleur, feuille et graine en tisane associé à l’ortie et à la verveine avec la
formule suivante :
Galéga (feuilles, fleurs )………………………………… 20 g
Ortie (Urtica dioica, feuilles) …………………………... 20 g
Verveine odorante (Aloysia
triphylla, feuilles)… 20 g
1 pincée à 3 doigts du mélange de plantes pour 1 bol (250 ml). Porter à
frémissement, infuser 10 minutes, filtrer et boire. 2 bols par jour pour 5 à 7
jours.
Le Galactogil en
granulé est vendu en pharmacie en boîte de 210g (une cuillère à soupe = 10g)
contient un extrait sec de Galéga, du malt (attention au gluten !) du
phosphate de calcium et du saccharose.
Les homéopathes utilisent Ricinus communis
essentiellement en faible dilution.
L’enfant allaité par sa mère n’a pas besoin
d’être vacciné pendant tout le temps de l’allaitement et 3 à 6 mois après le
sevrage.
Si l’enfant nait prématuré, le lait maternel contient plus d’immunoglobulines A
que s’il nait à terme. Les IgA s’étalent en couche
sur l’intérieur de l’intestin.
Elles inhibent l’hélico-bacter pylori
dans l’estomac et aussi dans les muqueuses respiratoires les pneumocoques et
les Haemophilus.
Nous sommes en plein accord avec le nouveau directeur de l’Agence de Santé Publique
quand il souhaite que : « l'Agence soit inscrite dans
son temps, en prise avec la société et l'actualité, qu'elle comprenne et
réponde, avec pédagogie, aux interrogations du grand public autour de la
vaccination, des perturbateurs endocriniens, des radiofréquences ou encore des
sites et sols pollués. On ne peut ignorer les controverses. Notre expertise
scientifique doit être comprise de tous. »
Je termine par ma réponse à paraître dans le Magazine Parents prochainement.
« Vacciner à 2 mois est risqué car les défenses immunitaires du BB ne sont pas en place avant l’âge de 2 ans. Cela impose un adjuvant l’Aluminium dans le vaccin pour stimuler l’immunité. L’Aluminium a été supprimé des vaccins vétérinaires du fait de complications graves chez l’animal. Pourquoi on le maintient chez nos petits ? Une mère en bonne santé qui a décidé d’allaiter son enfant comme le recommande l’OMS 6 mois intégralement (y compris au travail) et 1 année matin et soir avant de partir et au retour du travail, peut attendre les 2 ans de l’enfant pour le faire vacciner.
En France, la vaccination contre Diphtérie-Tétanos et Polio est obligatoire, je suis d’accord. Ok pour vacciner l’enfant contre DTP mais sans l’adjuvant. Or les laboratoires qui ont déjà fabriqué le DTP sans Alu ont mis en place une véritable arnaque pour imposer 3 vaccinations supplémentaires à des enfants de 2 mois. Ces 3 maladies sont la coqueluche dont on affole les familles, les risques de méningite dus à l’influenzae b qui est nécessaire chez des parents et des enfants immunodéprimés et l’hépatite B qui est indiquée si un des parents est porteur du virus. Ce nouveau vaccin dit Hexavalent n’est pas sans danger. Il n’est pas utile à la très grande majorité des enfants qui ont des parents en bonne santé et qui naissent en bonne santé.
J’ai proposé que soient vaccinés en priorité les réfugiés qui pour la plupart ne sont pas en bonne santé, du fait de l’hygiène catastrophique de leur pays en guerre. Ils peuvent faire revenir des maladies disparues chez nous, tuberculose, diphtérie... Au lieu de gaspiller de l’argent à vacciner 8 millions au moins des personnes âgées en bonne santé contre la grippe, mieux vaut réserver les vaccins à ceux qui en ont besoin. »
Continuez donc à signer et faire signer la pétition afin que la Ministre et ses
services imposent aux laboratoires la fabrication du DTP sans Aluminium. Déjà 1
million 33 500 personnes ont lu et signé. Faites connaître autour de vous afin
que personne ne dise je ne savais pas.
http://petition.ipsn.eu/penurie-vaccin-dt-polio
Quand au grand débat qui se prépare, j’attends d’être
convoqué pour vous représenter tous.
Je reste à votre service, à celui de toutes les familles et de vos enfants.
Professeur Henri Joyeux