UNE BOULE DANS VOTRE SEIN
? NE COUREZ PAS CHEZ LE CHIRURGIEN !
Toutes
les femmes vivent plus ou moins avec la crainte d’avoir un jour un cancer du
sein.
Cet organe, symbole de notre féminité et de la maternité, nous le
surveillons, nous le palpons régulièrement et, à partir d’un certain âge, on
nous répète sur tous les tons qu'il faut y prêter la plus grande attention.
Nos
médecins nous encouragent à chaque visite à pratiquer des palpations
régulières, afin de pouvoir dépister des grosseurs qui pourraient nous
sembler suspectes. Nombre de femmes inspectent donc leurs seins à la
recherche d’une boule ou d’une grosseur et, si elles en trouvent une,
immédiatement elles pensent que c’est une tumeur maligne.
Heureusement,
ce n’est pas souvent le cas, car il existe des pathologies mammaires bénignes
qui sont à l’origine de grosseurs dans les seins. Il est important de
connaître la nature de ces pathologies, afin d’éviter à nombre de femmes
de vivre dans l’anxiété ou dans la crainte d’une chirurgie mutilante et d’une
possible évolution mortelle.
L’adénofibrome,
pas seulement
une affection de la femme jeune
Parmi les mastopathies les plus courantes, l’adénofibrome
est une tumeur qui touche près de 70% des jeunes filles avant 25 ans. C’est
la tumeur solide du sein la plus fréquente chez les adolescentes. Plus de
95% des tumeurs bénignes de la jeune femme sont des adénofibromes,
et elles sont encore plus présentes chez les femmes noires.
Le plus
souvent indolores, ces nodules fibreux plutôt fermes, de 2 à 3 centimètres de
diamètre, sont généralement découverts par la femme elle-même au cours de sa
toilette, ou lors d’une visite de routine chez le médecin.
Si l’adénofibrome s’observe essentiellement chez les femmes
jeunes, il peut apparaître n’importe quand jusqu’à la ménopause et parfois
même bien après, surtout si la patiente est traitée par hormonothérapie
substitutive.
Après 35 ans, c'est
l'ablation assurée
Habituellement,
les médecins se contentent de surveiller ces fibromes bénins et, pour les
femmes jeunes, seule l’augmentation de volume du fibrome conduit à une
intervention chirurgicale.
Pour
les femmes de plus de 35 ans, la surveillance est plus importante et le
corps médical recommande généralement une ablation chirurgicale de la tumeur.
Pour
les femmes de plus de 50 ans ayant un adénofibrome,
le risque de voir celui-ci se calcifier n’est pas négligeable et une
intervention chirurgicale semble, dès lors, indiquée.
De manière
générale donc, l’attitude médicale face à un adénofibrome
chez une femme de plus de 35 ans est d’envisager une excision chirurgicale.
Un stress important
et des conséquences à long terme
Les femmes
sont souvent critiques quant à l’apparence de leurs seins. Selon l’endroit où
est placé l’adénofibrome, la forme du sein peut
changer. Renflement, volume du sein modifié, voilà de quoi déstabiliser les
patientes et leur donner l’impression que leurs seins ne sont plus aussi
attrayants qu’avant.
Ces modifications
corporelles peuvent avoir des répercussions importantes sur le bien-être
psychologique. Peur de ne plus être attirante, peur que l’allaitement soit un
problème, tout cela peut devenir une source de stress intérieur pour la
femme. Pour certaines, le plus grave, c’est la peur que le fibrome se
transforme en cancer, même si cette angoisse est bien souvent sans fondement.
Pour les médecins, c'est la routine, et tant d'actes chirurgicaux sont
pratiqués dans ce domaine qu'ils ne se rendent plus compte que la chirurgie
est souvent considérée comme une mutilation, avec des conséquences
psychologiques non négligeables.
Des traitements naturels
pour l’adénofibrome
Pour
commencer, voici quelques conseils de naturopathes qui ont été questionnés
sur la façon de se débarrasser naturellement d’un fibrome. Ces boules dans le
sein ne nécessitant jamais une intervention chirurgicale urgente, il vaut
donc mieux tenter ces solutions avant de commencer à envisager l'opération,
qu'on vous recommandera pourtant dès que vous dépassez les 35 ans.
- Drainez votre
foie
pour favoriser l’élimination des hormones. L’adénofibrome
s’exprime à cause d’une quantité trop élevée d’œstrogènes dans
l’organisme. Le romarin en infusion a des vertus hépatiques depuis
l’Antiquité, il détoxifie le foie et le
stimule. Jetez 2 à 4 grammes de feuilles de romarin dans une tasse.
Remplissez d'eau bouillante et laissez infuser pendant 10 minutes
environ. Vous pouvez consommer cette infusion 3 fois par jour,
agrémentée de miel ou de sucre de canne si nécessaire.
- Réduisez les
sources d’œstrogènes. On en trouve dans les graisses
animales où ces hormones sont stockées. Évitez la consommation
d’aliments oestrogènes-like
comme la bière ou le soja.
- Pensez
phytothérapie, phyto-œstrogènes et phytostérols. Des plantes telles que le pissenlit,
l’actée à grappes noires, le fenouil, le fenugrec et le shatavari aident à prévenir l’accumulation des
déchets métaboliques autour des seins. Les isoflavones
et les lignanes, que l’on retrouve par exemple
dans le soja biologique, ainsi que les graines de citrouille et l’igname
sauvage fournissent au corps de l’estriol, une
substance anticancer. Les phytostérols
qui, pour leur part, se retrouvent notamment dans les avocats, le germe
de blé et les graines de sésame, favorisent le métabolisme des
œstrogènes, du cholestérol et des gras en général. Vous pouvez vous en
procurer également sous forme de suppléments.
- Perdez du
poids.
En faisant régulièrement de l’exercice, vous brûlez des calories, vous
déstockez les œstrogènes contenus dans le gras de votre corps, vous
améliorez la circulation et favorisez la désintoxication et
l’élimination des déchets.
- Rééquilibrez
la balance hormonale de votre organisme en consommant une plante comme
le gattilier (Vitex agnus-castus) qui est progestérone-like.
- Augmentez
votre consommation de crucifères (le brocoli, le chou vert, rouge et
frisé, le chou-fleur, le chou chinois, le chou de Bruxelles, le
chou-rave, le boy choy, le rutabaga, le navet
et même le radis, le cresson, la roquette et le raifort). La famille des
choux et les graines de lin aident à convertir les œstrogènes en
métabolites plus aimables.
Des ultrasons pour
détruire sans stress
les tumeurs bénignes du sein
Les
ultrasons sont déjà utilisés pour traiter les cancers de la prostate, du foie
et de la thyroïde. Et pour ces pathologies, ils ont prouvé leur efficacité.
Pourtant, bien qu'ils soient une alternative tout à fait satisfaisante à la
chirurgie dans les cas d'adénofibromes, ils sont
rarement proposés. L’échothérapie permet en effet
un traitement non invasif et sans cicatrice des tumeurs bénignes. La
technologie associe les ultrasons focalisés de haute intensité (HIFU),
offrant un traitement très précis, et l’imagerie par échographie permettant
une visualisation en temps réel.
L’échothérapie consiste en une ablation thermale et
entraîne une réduction du volume de l’adénofibrome.
Réalisée en ambulatoire, la procédure d’échothérapie
pour l’adénofibrome se fait sous anesthésie locale
et permet une récupération immédiate après l’intervention.
L’échothérapie
: un canon à ultrasons
L’échothérapie fonctionne un peu comme une loupe traversée
par les rayons du soleil. Ceux-ci sont concentrés et ils atteignent avec une
intensité accrue un point unique. Dans l’échothérapie,
les rayons du soleil sont remplacés par des ultrasons qui vont converger vers
une zone à traiter. L’adénofibrome qui est visé par
les tirs d’ultrasons va atteindre une température d’environ 85°C et se mettre
à fondre. Après le traitement, l’échothérapie
continue d’agir et l’adénofibrome devient de plus
en plus petit, car le corps élimine peu à peu les tissus « fondus ». Une
étude américaine de 2014 rapporte qu’après une échothérapie,
l’adénofibrome diminue en moyenne de moitié dans un
délai de trois mois.
Une méthode sûre, rapide
et indolore
Pourquoi
dès lors continuer à passer sous le bistouri quand on a l’échothérapie
à portée de main ?
Ses avantages sont pourtant considérables.
- Pour
commencer, l’échothérapie se fait sous
anesthésie locale alors que l’ablation du fibrome par chirurgie
exige une anesthésie générale.
- Ensuite, elle
est rapide car une seule séance est nécessaire, une séance durant
entre 20 minutes et une heure.
- Il n’y a pas
d’hospitalisation. Il est donc possible de rentrer chez soi une
fois la séance terminée et de reprendre ses activités quotidiennes
comme si de rien n’était.
- Enfin, il n’y
a pas de douleurs, pas de pansements à changer, seulement parfois
quelques picotements pendant la séance et surtout, aucune trace
visible puisqu’il n’y a pas eu d’incision et, bien sûr, pas de
cicatrice.
Comment se passe une
séance d’échothérapie ?
Avant
toute chose, le médecin va faire une séance qui va permettre de délimiter
précisément la zone exacte où se trouve la lésion à traiter. Cette séquence
de positionnement est essentielle pour ne traiter que l’adénofibrome
et pas les tissus environnants.
Une fois
la tumeur ciblée, la patiente doit rester dans la même position et ne plus
bouger. Le médecin va alors pratiquer des « tirs » d’ultrasons qui ciblent l’adénofibrome, sous contrôle échographique.
La
première salve de tirs permet au médecin de trouver la dose d’énergie qui
sera la mieux adaptée à chaque patiente. Les tirs suivants visent la tumeur,
brûlant la lésion pour qu’elle disparaisse progressivement. Pour éviter une
surchauffe des tissus, des temps de pause sont prévus entre chaque tir.
Des résultats probants…
Aux
États-Unis, la FDA (Food and Drug Administration) est prête à donner son
approbation de mise sur le marché américain d’appareils d’échothérapie,
mais elle a exigé des essais cliniques afin d’évaluer plus en profondeur
l’efficacité de l’échothérapie pour le traitement
de l’adénofibrome du sein. Ces études
s’intéresseront à la fois à la diminution de volume du fibrome, à la
disparition des symptômes, mais aussi à la qualité de vie de la patiente et à
sa satisfaction.
Cette
demande d’essais clinique de la FDA fait suite à une étude européenne
réalisée sur 42 femmes traitées par échothérapie
qui a été publiée récemment dans le Journal of Therapeutic
Ultrasound. Cette étude démontre une réduction
moyenne du volume du fibrome de 72,5% après douze mois de suivi, avec des
douleurs et des effets indésirables minimes.
… qui n’ont pas convaincu
la Sécu
Ces
résultats sont très encourageants et en France, la technique est actuellement
testée dans trois hôpitaux et une clinique, dont le prestigieux hôpital
américain de Paris.
Hélas, en
France, l’échothérapie ne semble pas être
considérée comme une réelle avancée dans le domaine du traitement des tumeurs
bénignes du sein et, à ce jour, elle n’est pas toujours pas remboursée par
la Sécurité sociale.
Pourtant,
en Allemagne, plus d’un million de femmes sont déjà couvertes pour le
traitement des adénofibrome du sein par échothérapie. Alors que seulement trois compagnies
d'assurance maladie souscrivaient jusqu'ici au contrat de remboursement de l'échothérapie, deux autres sont venues s'y ajouter en
avril dernier outre-Rhin. Pourquoi pas chez nous ?
Une pathologie en forte
augmentation
Les
tumeurs bénignes du sein représentent un pourcentage croissant des
pathologies mammaires détectées. On estime que 10% des femmes développeront
un adénofibrome durant leur vie. Une étude conduite
aux États-Unis en 2007 par Life Sciences Intelligence sur le marché du
diagnostic et de la thérapie des tumeurs du sein montre que plus de 1 300 000
adénofibromes du sein ont été diagnostiqués en
2006. Plus de 50% d’entre eux ont nécessité... une excision thérapeutique.
La même
institution a estimé à 1 490 000 le nombre de fibroadénomes du sein
diagnostiqués en 2012. Les chiffres parlent d’eux-mêmes ! L’échothérapie pourrait apporter une solution
"douce" à ce nombre croissant de femmes touchées par l’adénofibrome, tout en proposant une alternative innovante
et de nombreux avantages pour les systèmes de santé. Mais pour l'instant, en
France, on préfère jouer du bistouri.
Portez-vous
mieux !
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