Vitamine C contre le cancer : que
de temps perdu !
Cher(e) ami(e) de la Santé,
La première fois que j’ai consulté un médecin « alternatif » (le
docteur K à Paris), il m’a prescrit un traitement très étonnant.
Cela faisait des années que je me débattais avec une fatigue chronique
incompréhensible. Même avec 9 heures de sommeil, je me réveillais épuisé –
et cela ne s’arrangeait pas dans la journée.
En plus, mes hormones me jouaient des tours affreux : moi qui étais d’une
humeur toujours égale, j’étais devenu irritable, à fleur de peau.
Pire encore : certains jours, mon cerveau ne fonctionnait
plus : je mettais 30 minutes à faire quelque chose qui m’en aurait
pris 10 habituellement.
J’avais déjà vu de nombreux médecins « conventionnels » et passé
d’innombrables tests à l’hôpital… sans le moindre succès.
Ce jour-là, quand je suis entré timidement dans le cabinet du Dr K, j’ai tout
de suite compris qu’il n’était pas un médecin comme les autres.
Dans la salle d’attente de son cabinet, des revues sur l’alimentation qui
guérit. Et derrière son bureau, une jolie fontaine asiatique miniature, avec un
diffuseur d’huiles essentielles.
Mais ce qui m’a le plus surpris, c’est son « ordonnance ».
En plus de recommandations d’hygiène de vie et d’une prescription de
compléments alimentaires, il m’a proposé de prendre… de la vitamine C en
intraveineuse.
Il fallait que j’achète des flacons de vitamine C en Espagne, par
correspondance (ils sont interdits au bon dosage en France…) puis que je trouve
une infirmière qui passe à mon domicile faire les injections deux fois par
semaine.
Je dois l’avouer : je ne l’ai jamais fait.
C’était encore trop « alternatif » pour moi – à l’époque, je
commençais tout juste à m’ouvrir à la médecine naturelle.
Mais aujourd’hui, je regrette un peu de ne pas l’avoir essayé (j’aurais
peut-être gagné de précieuses années !).
…surtout quand je lis les études scientifiques toutes récentes sur les effets
étonnants de cette vitamine contre le cancer !
Ce prix Nobel de Chimie avait vu juste !
L’histoire de la vitamine C contre le cancer est
passionnante.
Elle commence avec l’immense chercheur Linus Pauling, couronné d’un Prix Nobel
de chimie en 1954.
Comme beaucoup de visionnaires de la santé naturelle, il a lui-même été frappé
par la maladie.
À 40 ans, il a découvert qu’il était atteint d'une forme grave de la maladie de
Bright. Une maladie potentiellement mortelle… et jugée incurable par les
médecins de l’époque.
Mais Linus Pauling trouve sur sa route un médecin providentiel, qui lui
prescrit un régime alimentaire ciblé, ainsi que des vitamines et des minéraux.
Résultat, il vivra très bien, jusqu’à l’âge de 93 ans !
Voilà comment est née sa passion pour les vitamines… et en particulier la
vitamine C.
Après de longues recherches, il publie un livre décrivant les miracles de cette
vitamine en prévention du rhume.
Mais très vite, il s’attaque à un sujet beaucoup plus lourd : l’effet de
la vitamine C contre le cancer.
Le « traitement » anti-cancer qui dérange
Dans les années 1970, Linus Pauling s’allie avec le
cancérologue écossais Ewan Cameron pour tester ce
« traitement » sur des patients frappés par le cancer à un stade
avancé.
Ils leur donnent 10 grammes de vitamine C par jour (une méga-dose !) et
rapportent que les patients se sentent mieux, souffrent moins… et vivent plus
longtemps que les autres !
Ces résultats font sensation… si bien que l’Institut National du Cancer (NCI)
des Etats-Unis décide de lancer 2 études sur le sujet en 1978.
Le problème, c’est que les autorités choisissent de donner la vitamine C par
voie orale (des comprimés à avaler) plutôt qu’en intraveineuse, comme le
faisait Linus Pauling.
Une manœuvre délibérée, pour plomber un traitement jugé trop « alternatif »…
ou une erreur malheureuse ? Impossible à dire.
Ce qui est sûr, c’est que la vitamine C par intraveineuse est 100 fois plus
efficace que des comprimés pour élever le taux de vitamine C dans le sang… et
c’est seulement à des doses très élevées que la vitamine C parvient à agir sur
les cellules cancéreuses !
Conséquence : les études menées par l’Institut National contre le Cancer
n’ont évidemment donné aucun résultat.
Et voilà comment ce traitement prometteur – pas forcément pour guérir le cancer,
mais au minimum pour améliorer la qualité de vie des patients – a été enterré
pendant de longues années !
(Entre parenthèses : il arrive fréquemment, hélas, que des études
officielles sur des vitamines ou des minéraux ressemblent curieusement à des
« opérations sabotage » : par exemple, on donne la forme
synthétique de la vitamine E plutôt que la forme naturelle – ce qui fait une
énorme différence – ou bien on donne la vitamine D sous forme d’ampoule tous
les mois – inefficace – plutôt que sous forme de gouttes quotidiennes, etc.).
Mais 40 ans après, la vitamine C est en train de faire son grand retour contre
le cancer.
La vitamine C revient par la grande porte !
D’abord, il est désormais établi que la vitamine C
réduit les tumeurs cancéreuses in vitro. [1] Récemment,
l’efficacité de la vitamine C a aussi été confirmée « in vivo », chez
des souris, par des chercheurs français. [2]
Chez l’homme, quelques cas « cliniques » intéressants ont été décrits
dans des revues médicales.
Par exemple, Jeanne Drisko de l’université du Kansas
a rapporté le cas de deux patientes traitées pour un cancer des ovaires. [3]
En plus des traitements « conventionnels », elles ont toutes les deux
reçues des injections de 15 grammes, puis 60 grammes de vitamine C en intraveineuse,
en plus d’autres antioxydants (vitamine E et beta-carotène).
Dans les deux cas, on ne trouvait plus de trace de cancer après quelques mois.
Deux autres cas cliniques intrigants ont été décrits par des chercheurs
canadiens. [4]
Il s’agit d’un homme de 49 ans atteint de cancer de la vessie ayant refusé la
chimiothérapie (mais pas la chirurgie), et d’une patiente de 66 ans atteinte
d’un lymphome, qui a refusé également la chimiothérapie après 5 semaines de
rayons.
Dans les deux cas, ils ont été traités par des perfusions de vitamine C à haute
dose, en plus d’un nombre important de compléments alimentaires.
Et dans les deux cas, ils étaient toujours en bonne santé, 10 ans après le
diagnostic.
C’est prometteur, bien sûr, mais cela reste un niveau de preuve très faible, et
je précise tout de suite que je ne recommande à personne de renoncer aux
traitements médicaux.
Une chose est sûre, en tout cas : la vitamine C et d’autres antioxydants
comme la vitamine E ne réduisent pas l’efficacité de la chimiothérapie. [5]
Les médecins n’ont donc aucune méfiance à avoir contre ces traitements
complémentaires.
Récemment, des cancérologues américains ont passé en revue les résultats de 280
études, et confirment que les suppléments antioxydants n’interfèrent pas avec
les traitements habituels… [6] et diminuent leurs effets indésirables !
Encore plus intéressant : dans 15 de ces études, près de 4 000 patients
qui avaient pris des antioxydants ont vu leur durée de survie
augmenter !
Mais si je vous écris aujourd’hui, c’est parce qu’une nouvelle étude encore
plus prometteuse vient d’être publiée :
Une étude qui enfonce le clou !
Des chercheurs de l’Université de l’Iowa ont réalisé
une démonstration spectaculaire. [7]
D’abord, ils ont montré que la vitamine C, une fois absorbée par la cellule,
est décomposée en peroxyde d’hydrogène.
C’est le nom « scientifique » de l’eau oxygénée, celle qui décolore
les cheveux.
Pourquoi c’est intéressant ? Parce qu’il se trouve que les cellules
cancéreuses sont moins armées que les cellules normales pour se défendre
contre cette substance dangereuse.
Autrement dit, le peroxyde d’hydrogène est toxique pour les cellules
cancéreuses, mais pas pour les cellules saines.
Voilà pourquoi la vitamine à haute dose, en intraveineuse, pourrait aider à
vaincre des tumeurs.
Et nos chercheurs en ont immédiatement donné la meilleure preuve.
Ils ont testé ce traitement novateur par vitamine C sur un petit groupe de
patients atteints du cancer du poumon et du pancréas, en accompagnement des
traitements conventionnels…
Et… roulement de tambour…
… non seulement les injections de vitamine C n’ont présenté aucun danger,
mais elles ont amélioré l’efficacité du traitement et les chances de survie des
patients !
Attention, ce n’est pas un remède miracle !
Restons prudents, toutefois : si la vitamine C
est prometteuse, elle n’a rien d’un remède miracle.
Prenez cette étude publiée en février 2017, dans la revue Science Translational Medicine. [8]
Vingt-cinq femmes atteintes d’un cancer de l’ovaire avancé ont été traitées par
chimiothérapie. La moitié d’entre elles ont reçu aussi de fortes doses
de vitamine C pendant 1 an.
Résultat : la survie à 5 ans a été très légèrement supérieure pour le
groupe « vitamine C ». C’est positif mais loin d’être miraculeux.
De façon plus encourageante, la vitamine C a nettement atténué les effets
secondaires du traitement.
Au total, il faudra encore beaucoup de recherches pour vraiment savoir quels
types de cancer sont les mieux combattus par la vitamine C, à quel stade et à
quel dosage.
Mais puisque cela n’interfère pas avec les traitements conventionnels, je ne
vois aucune raison de s’en passer… avec l’accord du cancérologue bien
sûr !
Le cancer… mais aussi les infections !
Une question pour finir : pourquoi le Dr K
m’a-t-il prescrit des injections de vitamine C, moi qui n’avais pas le
cancer ?
Eh bien parce que les fatigues chroniques inexpliquées pourraient être liées à
des virus (Epstein-Barr notamment) ou des bactéries…
… et parce que la vitamine C est aussi très efficace contre les
infections !
Et on le sait depuis… les années 1950 !
C’est ce que nous rappelle le grand journaliste scientifique Thierry Souccar :
« On l’a oublié, mais de 1948 à 1974, le médecin
américain Fred Klenner a utilisé des doses massives
de vitamine C pour soigner avec succès des personnes souffrant d’infections
graves : méningite, encéphalite, poliomyélite, pneumonie, tétanos. La
plupart lui étaient adressées par d’autres médecins ou des hôpitaux qui avaient
baissé les bras. Klenner les récupérait souvent
fiévreux, inconscients, et pour certains avec un pied dans la tombe. Klenner traitait les plus malades avec des doses de 2 à 4 g
de vitamine C en injections intraveineuses toutes les 3 heures. La plupart se
rétablissaient rapidement, un grand nombre quittant même l’hôpital au bout de
trois ou quatre jours.
De son côté, le Dr Robert Cathcart, un médecin de
la petite ville de Incline (Nevada) a soigné des milliers de personnes avec des
perfusions de vitamine C. Pour guérir des pneumonies, il a administré jusqu’à –
tenez-vous bien – 200 g de vitamine C en intraveineuse. Robert Cathcart n’a jamais eu à hospitaliser un malade. [9] »
Thierry Souccar est bien
placé pour parler de vitamine C, lui qui a rencontré personnellement Linus
Pauling.
Et savez-vous ce que ce chercheur de génie a répondu à Thierry Souccar, quand il lui a demandé pourquoi la vitamine C
n’était pas davantage prescrite contre les infections ?
« L’industrie pharmaceutique pèse de tout son
poids auprès des médecins pour qu’ils se détournent des compléments naturels au
profit des médicaments générateurs de marges considérables. »
Certains
diront que cela ressemble à de la « théorie du complot », mais
n’oublions pas que Linus Pauling n’est pas n’importe qui : c’est l’unique
personne au monde à avoir reçu, seul, deux prix Nobel, dans des
catégories différentes (chimie et paix) !
Bonne santé,
Xavier Bazin